Il était une fois DIEGO MARADONA.
Samedi 28 Novembre 2020
La bonne nouvelle :
Le 30 octobre 1960 à l’hôpital Eva Perón de Lanús, les astres du ballon rond s’alignent pour l’arrivée d’un Dieu : celui du football Argentin.
Diego Maradona est le quatrième enfant et premier garçon de Diego Chitoro Maradona (1928-2015) et Dalma Salvadora Franco (1930-2011), dans une famille modeste, de paysans originaire de la province de Corrientes. Il grandit dans le bidonville surpeuplé et insalubre de Villa Fiorito , dans la banlieue sud de Buenos Aires où son père travaille sur des chantiers de construction pendant que Dalma fait des ménages et des lessives.
Un élève médiocre, le gamin sale avait deux motivations pour réussir, Sortir ses parents de la pauvreté et offrir à ses disciples le grale suprême du football.
Après sa détection par le recruteur Francis Cornejo pour le Club local Argentinos , Diego faisait rêver dès l’âge de 10 ans. À la mi-temps des matchs de l’équipe première, les supporters découvraient une divinité pendant 15 minutes. Entre lui et le ballon, c’était plus qu’une relation d’amour. Le ballon semblait se plier à sa volonté, appréciait chaque partie de son corps. Au point que, une chaîne TV locale lui accorda une interview à l’âge de 12 ans. Alors le gamin des quartiers pauvres déclare sa flamme au peuple Argentin,« j’ai deux rêves, disputer une coupe du monde, et la remporter avec l’Argentine ».
Un début épique et esthétique :
Dix jours avant ses seize ans, il fût ses débuts professionnels avec l’Argentinos Juniors.
Le phénomène désormais EL Pibe d’El Oro << le gamin en or >> , fera sa première sélection avec l’équipe Nationale le 27 février 1977. Contre la Hongrie César Luis Menotti donna la chance à un gamin de 16 ans dans l’équipe première de son pays. Jugé trop jeune, il ne lui accorda pas les mêmes Privilèges, une année plus tard pour le mondial à Domicile, remporté par l’Argentine (en 1978).
En 1979, le jeune MARADONA est capitaine, pour conquérir la coupe du monde junior. Il termine meilleur joueur et meilleur buteur (6 buts) de la compétition, en battant l’URSS en finale 3/1 à Tokyo.
En 1981, l’équipe de Boca Juniors dépense une fortune pour enrôler le meilleur joueur du championnat. Avec son club de cœur, DIEGO remporte son seul titre national avant de conquérir l’Europe. Avec 28 réalisations en 48 Matchs, l’équipe du FC Barcelone l’invite à la table Catalane pour deux saisons périlleuses en 1982.
Il est élu meilleur joueur du championnat lors de sa première année catalane, marque 38 buts en 58 matchs, remporte une Coupe du Roi en 1983 contre le Real Madrid.
Le football espagnol gardera comme souvenirs ses dérives extra-sportives et son instant humain (boîte de nuit, sa coupe du monde ratée en 1982 en Espagne avec une expulsion contre le Brésil en poule, prise de cocaïne, son combat en coupe du Roi devant sa majesté Juan Carlos).
Le triomphe d’un Génie :
Le 5 juillet 1984, pour convertir des disciples, Maradona déposa ses valises à Naples. Un Club modeste de Série A italienne, débourse la somme de 12 millions de dollars, un record mondial à l’époque. Il est accueilli comme le Dieu du football, avec 70 000 supporters napolitains à sa présentation au stade San Paolo. En 7 ans le gamin inscrit la plus belle page du football dans un club quelconque. Deux titres de champions d’Italie en 1987 et 1989 devant le grand Milan AC et la Juventus de Turin. 1989 son doublé en série A (coupe+ championnat) marque l’histoire du club.
Sa plus belle prouesse reste son sacre en coupe de l’UEFA en saison 1988-1989. Les Napolitains marcheront sur les Girondins de Bordeaux, le Juventus, le Bayern Munich, avant le triomphe en finale (5-4 double confrontations) contre Stuttgart.
La Main de Dieu :
En 1986, Maradona est capitaine de l’équipe d’Argentine. Il avait une double mission. Se faire pardonner pour son expulsion en coupe du monde 1982 en Espagne et de venger la défaite de l’Argentine au îles Malouine.
À 25 ans, DIEGO était au sommet de son art, les astres s’alignaient pour exhausser sa volonté.
Le Match du quart de finale contre l’Angleterre reste dans l’histoire de tout un peuple revanchard.
Le Dieu du football demande au temps de suspendre son vol, le temps de mettre une main innocente devant le gardien Anglais. Une main bénie par la grâce est forcément indétectable, alors les historiens feront l’éloge du << main de Dieu>>. Quatre minutes plus tard, récupérant un ballon dans son propre Camp, il met en revue la défense Anglaise pour inscrire l’un des plus beaux buts de l’histoire du football. Ni la Belgique en demi-finale, ni l’Allemagne en finale n’empêcheront le Gamin en or<< Pibe d’El Oro>>de remporter la deuxième coupe du Monde de l’Argentine. Une victoire synonyme de revanche pour son absence au sacre de 1978 à Domicile.
Décente au enfer :
En 1990, l’Italie commet l’erreur de jouer la demi-finale de sa coupe du monde à Naples. Là où DIEGO a forgé sa prophétie. Alors là majorité du peuple Italien de Naples soutien le fils par procuration contre la patrie divisée en Nord et Sud. Avec un score nul 1 but partout, la séance des tirs aux buts définira le finaliste contre l’Allemagne. Quand Donadoni rate son penalty, les sifflets du stade Sam paolo accompagnent MARADONA qui marque le penalty victorieux. Malgré sa défaite contre l’Allemagne, DIEGO est traqué et ses amis de la Camora sont arrêtés. Contrôlé positif au cocaïne, Maradona est suspendu pour deux ans en 1990 après le match Naples/ Bari.
La défaite de la finale 1990 contre l’Allemagne sera une déchirure profonde entre les acteurs du football Mondial et DIEGO. Il estime être triché.
Il commet l’erreur de se débarrasser de celui qui faisait de lui un joueur à part. Son préparateur physique Individuel Fernando Signorini est remercié, car Diego Maradona ne faisait plus confiance à personne dans sa chute. En 1994, le nouveau préparateur donne un calmant à DIEGO pour sa migraine. À la fin du Match Nigeria/ Argentine, DIEGO est contrôlé positif sans réellement le vouloir.
Il Perd à la fois la protection de son pays d’adoption et sa patrie mère le laisse seul à son sort. Il affirmera lors de son 40e anniversaire << j’ai tout fait pour arriver au sommet. Je me suis retrouvé seul sans personne. Beaucoup de mes proches étaient là, pour me détruire. Je me suis rendu compte trop tard.>>.
Ni les centres d’intoxications, ni les maisons d’arrêts n’empêcheront la descente aux enfers du génie, qui mettra un terme à sa carrière en OCTOBRE 1997 en Argentine.
Sa reconversion en entraîneur fût une étoile filante sans lumière.
Hommage au grand :
Le 25 Novembre 2020, dès l’annonce de sa mort, les témoignages de reconnaissances pleuvent.
Les titres des différentes Unes sont évocateurs du parcours de l’homme.
On pouvait lire, pour CLARYN ( Argentine), << il n’y aura plus jamais comme lui>>, GLOBO ( Brésil)<< le plus humain des Dieux>>, Gazzetta Delo Sport ( Italie) << on n’a vu MARADONA>>, Delo Sport ( Italie) << vive DIEGO>>, SUND ( Angleterre)<< la fameuse main affichée face l’Angleterre>>, Mondo Deportivo ( Espagne) << ADIOS>>, Équipe ( France) << Dieu est mort>>, Libération ( France) << Céleste>>.
DIEGO MARADONA a marqué l’histoire du football. Il fut un Dieu en Argentine, Une Idole à Naples, Un Roi dans le monde.
Un gamin des bidonvilles est devenu gamin en or.
Les témoignages des plus grandes célébrités du football inondent les médias.
Selon Génaro GATOUSO il est Naples, << personne ne peut remplacer DIEGO ici à Naples. Il fut le football ici car grâce à lui on ne parlait pas seulement du Milan et de la Juventus en Italie.>>.
Selon Zinedine Zidane, << j’ai eu la chance de lui dire qu’il a influencé ma vie comme beaucoup de jeunes en 1986. C’était le plus parfait des footballeurs.>>.
Selon Pep Guardiola, << c’était extraordinaire de le voir jouer. Notre génération est marquée par sa classe Lors du mondial 1986..>>
Edson Arantes Dona Simainto Pelé, << mon ami est parti, j’espère que nous jouerons ensemble un jour au ciel.>>.
Avec 91 sélection deux coupes , Mardona a marqué l’histoire de son pays.
Après l’annonce de son décès, son pays comme la FIFA décrètent trois jours de Deuils. Pour la première fois, les supporters des ennemis jurés ( River plate et BOCA Junior) pleurent ensemble. Une rivalité enterrée pour honorer l’âme d’un gamin en or.
Le stade Sam paolo de Naples portera désormais son nom.
En Afrique, chaque quartier avait son DIEGO MARADONA. Le numéro 10 était synonyme de perfection dans la grâce. Il faisait rêver celui qui le regardait, cauchemarder celui qui s’opposait à lui sur le terrain. Tous se regroupaient en admirateurs du talent de l’homme.
DIEGO est parti, mais ses souvenirs restent et marqueront l’histoire du football. Le meilleur joueur du 20e siècle dort désormais à côté de ses parents.
Il était une fois DIEGO MARADONA,
Dort en paix champion
Dianguina KEITA