ADRESSE A LA NATION DE SEM IBRAHIM BOUBACAR KEITA : ENCORE UNE SORTIE RATÉE
Le Bon sens étant la chose la mieux partagée. Nous avons apporté notre éclairage sur le discours squelettique du Dimanche 14 juin 2020, du président de la République.
Discours :
Mes chers compatriotes,
J’ai suivi avec attention les récents évènements qui se sont déroulés dans notre pays. J’ai entendu les colères et les cris. J’ai entendu les revendications et les interpellations. Chaque malien qui souffre ou qui manifeste, m’interpelle et mérite mon attention, car ma mission est de servir le Mali.
Décryptage : SEM IBK reconnaît la légitimité et la légalité des manifestations, il pense comme tout bon citoyen qu’il faut une mesure concrète aux différentes revendications du peuple. Ceux qui réclament son départ, ne sont pas l’ennemi du pays, mais des citoyens qui souffrent.
Discours :
J’œuvre sans relâche à ce que chaque malien puisse se nourrir et nourrir sa famille. Je travaille à ce que les maliens puissent accéder aux denrées de première nécessité et à des coûts raisonnables.
Décryptage : SEM IBK reconnaît que son peuple a fain . Il reconnaît la paupérisation du peuple Malien, d’où un lien avec le coup de la vie. Il reconnaît que le panier de la ménagère est vide . Mais propose l’espoir aux ventres vides .
Discours :
Je veux que vous puissiez envoyer vos enfants à l’école afin de leur offrir un avenir certain, que vous puissiez accéder à des services de santé de qualité dans un pays au sein duquel la sécurité est assurée sur l’ensemble du territoire. J’œuvre afin que le marché de l’emploi soit également plus accessible aux maliennes et aux maliens, quel que soit leur âge ou leur catégorie socio-professionnelle.
Décryptage : Il reconnaît l’échec de son programme scolaire et de l’insertion professionnelle des jeunes. Même si, selon lui, la jeunesse qui est l’épine dorsale du développement, mérite un autre traitement. Il est à la fois conscient de l’insécurité et la faiblesse des couvertures sanitaires des services de santé au Mali.
Discours :
Chers compatriotes, vous méritez une Nation forte et fière. Je vous ai compris, et c’est cela la lourde responsabilité que j’ai envers vous.
Le jeudi 11 Juin, j’ai renouvelé ma confiance au Premier ministre Boubou Cissé venu me remettre sa démission ainsi que celle de son gouvernement.
Une nouvelle équipe gouvernementale sera bientôt composée selon les critères de taille et de qualifications tel recommandés par le Dialogue National Inclusif tenu en Décembre dernier. Cette équipe sera mise au service du Mali et n’aura aucun droit à l’erreur. Elle ne saurait être un simple changement de gouvernement. Elle sera un gouvernement de changement, exclusivement porté sur des résultats définis au préalable et mesurables.
La nouvelle équipe gouvernementale s’attaquera, entre autres, sous le leadership du Premier ministre, à la mise en œuvre urgente des résultats du Dialogue National Inclusif qui a mis en avant toutes les priorités du peuple malien. Celles-ci sont d’ordre sécuritaire, social, politique et de gouvernance.
Décryptage : l’arme secrète de SEM IBK, car pour mieux saliver les opportunistes , il ouvre porte et fenêtre de sa pâtisserie, pour un autre partage de gâteau. L’astuce , le Dialogue National inclusif, pour justifier la reconduction du calamité naturelle ( pardon BOUBOU CISSÉ).
Une manière de rappeller aux futurs opportunistes qu’ils peuvent se servir librements .
Discours :
Chers compatriotes, afin de répondre de manière diligente et efficace à vos préoccupations :
- Je m’attellerai tout d’abord à résoudre la crise scolaire en instruisant au Premier ministre de trouver, dans les meilleurs délais, un accord avec le syndicat des enseignants. J’attache du prix à la résolution complète et rapide de cette crise qui n’a que trop duré. L’école c’est l’avenir de notre Nation. Nos enfants ne méritent pas moins.
Décryptage : Encore une promesse de plus sur la crise Scolaire, une promesse de ne rien faire pour la réouverture de l’école Malienne, sauf miracle. Comme le 05 Octobre lors de la journée Internationale des enseignants, la parole n’est forcément pas une dette chez l’ancien KANKELETIGUI. Reconnaissons qu’il a eu le mérite de rappeller aux parents dormeurs qu’ils sont responsables de l’avenir de leurs enfants.
Quelle est la valeur d’une promesse de SEM IBK ? ; les Enseignants répondront à cette question.
Discours :
- Je rencontrerai ensuite toutes les parties prenantes à la question de la santé, y compris l’Ordre des médecins du Mali et les usagers, afin d’accélérer la mise en œuvre du plan de modernisation de tous les hôpitaux de Bamako. Ce plan de modernisation s’élargit déjà aux régions. La santé est un droit. L’assurer est un devoir régalien, un devoir de l’État, surtout en période de crise sanitaire comme celle que nous connaissons aujourd’hui.
Décryptage : il rappelle aux hommes de la blouse blanche que leur précarité n’est pas une fatalité. Qu’il est possible de créer des conditions favorables aux personnels de la santé. Il reconnaît un mépris dans la gestion de ces hommes dévalorisés par le système et adulés par le peuple pour leurs efforts. Encore un somnifère pour les braves agents de la santé, une prescription digne à la Ibkciline : une promesse
Discours :
- Les dernières élections législatives ont fait l’objet de graves contestations dans certaines parties de notre pays. Il nous faut tirer toutes les leçons de ces crispations. Nous recherchons une solution idoine et urgente afin de répondre aux frustrations exprimées. Je tiens à ce que les maliens gardent foi en leurs institutions. Cela est l’un des garants d’une bonne gouvernance.
Décryptage : confusion..rire .. car nous voyons qu’il flatté Lego des manifestants, tout en leurs rappellants le respect des institutions . En d’autres termes, vous avez raison,mais je suis contre le vide, même si il ne représente pas le peuple.
Est-ce une contradiction ou un aveu d’impuissance ?
Le temps est meilleur juge !!!
Discours :
- Les déplacés du Centre, notamment ceux vivant dans le quartier de Faladiè en Commune VI, ont vécu des évènements dramatiques. Je demeure sensible à leur situation. Nous travaillerons, avec la nouvelle équipe gouvernementale, à l’élaboration pour nos frères et sœurs durement éprouvés, d’un plan de logement, de réinsertion et de réhabilitation.
Décryptage : un rappel aux déplacés de sa clémence infinie sous forme de promesse. Malheureusement, ils vivent du pains et d’eaux :Un regard misérable aux Misérables.
Discours :
- La sécurité est l’un de nos plus grands défis, cela depuis bientôt une décennie. L’Etat y consacre près d’un tiers de son budget annuel. Mais nous sommes encore loin de gagner cette bataille. Nos Forces de Défense et de Sécurité, nos FAMa, sont vaillantes et elles nous font honneur. Nous nous devons de les accompagner et de les soutenir.
Décryptage : SEM IBK plaide coupable pour la crise sécuritaire. Il pense que l’armée Malienne a du chemin à parcourir. Sans forcément le dire , le chef de file de l’opposition est le timbre de son PV d’échec pour la sécurisation du Malien.
Discours :
Chers compatriotes,
Le 14 décembre 2019, il y a donc six mois, nous bouclions ensemble le Dialogue National Inclusif. De l’avis de tous, ce fut un moment de fierté légitime en raison de ce qu’ensemble nous venions d’accomplir. Je dis bien, ensemble. Car c’est ensemble que nous avons mis sur la table les questions vitales, les interrogations majeures, les grands problèmes qui se posent à notre pays et pour lesquels il faut des solutions urgentes certes, mais surtout durables.
C’est ensemble que des mois durant, nous avons évalué nos forces, nos faiblesses, et nos opportunités en tant qu’Etat et en tant que nation confrontée depuis bientôt une décennie à son plus grand défi, à sa survie tout court. Mais nous avons pu prouver, au sortir de l’exercice, que nous savons nous écouter, que nous savons être courtois, et que nous nous appartenons les uns les autres.
Chers compatriotes,
La trêve sociale que j’ai demandée, avant et pendant le Dialogue, ne procède d’aucune malice, d’aucune esquive, mais de l’analyse d’une triste réalité : la demande est forte et légitime, mais l’offre est modeste, elle est celle d’un pays en guerre.
Je conviens qu’il m’appartient, à moi d’abord, de tout faire pour éviter d’ajouter une crise politique aux crises sécuritaire, sanitaire et économique que nous vivons déjà. Mon rôle est de savoir prévenir les schémas de confrontations violentes qui ne feront le bonheur de personne. C’est pourquoi j’invite au dialogue. A cet effet, je salue, les membres du Cadre d’Action, de Médiation et de Veille que j’ai rencontrés cet après-midi. Leur engagement patriotique les honore. Mais nous aimons tous ce pays, quelles que soient nos sensibilités. Et je me réjouis de la perspective de rencontrer bientôt les acteurs du Mouvement du 5 juin.
Car rien ne saurait être au-dessus du Mali et du confort des Maliens.
Tout ce qui est dans mes possibilités et en mon pouvoir sera fait pour que notre démocratie soit forte et citée en exemple. Tout ce qui est en mon pouvoir sera fait pour que la sécurité et la paix reviennent et pour que le chantier du développement s’accélère.
Je n’aurai d’autre limite que la Constitution.
Ma porte est donc ouverte et ma main toujours tendue. Car il nous faut rester ensemble dans ce grand dessein pour le Mali. Ce projet d’un grand Mali, je n’ai jamais cessé d’y croire. Il est à notre portée ! L’exceptionnelle gravité du moment commande que nous nous serrions les coudes, que nous soyons plus solidaires que jamais. Car après tout, ce que ce pays nous demande, c’est de donner son importance à chaque Malien afin de nous hisser, ensemble, à la hauteur de l’Histoire.
Qu’Allah bénisse le Mali !
Conclusion : SEM IBK reconnaît la légalité et la légitimité du mouvement pour sa démission ( 05 Juin). Il reste disponible pour des compromis dans le respect de la constitution.
À l’égard du discours, nous pouvons retenir un départ déjà consommé à la tête de L’état. L’actuel locataire est à la recherche d’un consensus autour des modalités de son départ. Car , il est conscient qu’un autre bain de sang après Sikasso ne sera pas tolérer, ni par les Maliens,ni par la communauté internationale.
Sans aucune proposition concrète aux différentes crises , le président jette l’éponge. Mais en bon stratège, il cherche une porte de sortie moins douleureuse .
Dianguina KEITA