Visite des chefs d’États de la CEDEAO au Mali: les Maliens parlent.
Selon le porte-parole des Syndicats signataires du 15 Octobre 2016, Adama FOMBA reste optimiste avec réserve. Selon lui <<Une méditation est toujours une bonne initiative et à apprécier, mais celle des chefs d’État risque d’être une simple formalité. La crise malienne est tellement profonde, si la CEDEAO veut une solution, doit prendre du temps à mieux comprendre en vue de faire de propositions de sortie de crise.Elle doit éviter de donner l’impression à la population qu’elle est un syndicat des chefs d’État.Il a eu déjà des morts. Les leaders du M5 RFP doivent être fermes, précis et concrets avec la CEDAO sur leur revendication, pour ne pas décevoir la jeunesse malienne>
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Mamadou Camara, Opérateur économique, Secrétaire à l’organisation de la jeunesse du quartier présidentiel ( Koulouba),pense que les politiques restent une déception pour peuple Malien. Selon M. CAMARA << nous avons pas un camp à choisir, car nous pensons que ce pays est devenu du n’importe quoi, les mêmes politiciens qui étaient au pouvoir hier, sont ceux qui réclament le changement aujourd’hui. Nous pensons que celui qui n’est pas au pouvoir milite dans la rébellion. Nous ne croyons pas a un changement avec les mêmes anciennes Têtes. Nous souhaitons voir un parent ou proche au pouvoir, juste pour avoir nos quotidiens, sinon avec les politiques Maliens , le changement n’est pas possible>>.
Selon Fassémé KEITA Maçon, le départ de SEM IBK ne se négocie pas. Il explique son PV d’échec << après 7 ans nous avons eu que des promesses. Je pense que ces chefs d’États doivent partir avec lui. Les Maliens n’aiment plus ce président. Il n’est plus possible de gouverner sans la confiance du peuple. Qu’on le juge pas, mais qu’il garde tous ces acquis et démissionne . Quand on m’aime pas, il n’y pas de remède pour ça. J’espère que Imam DICKO comprendra la volonté du peuple après des morts d’hommes : le départ du président ni plus ni moins>>.
Selon Dramane KONATÉ Menuisier, la conciliation est notre tradition, mais dans la vérité << personne ne peut refuser des hôtes de marque, nous souhaitons le bonheur du peuple. Nous sommes tous conscients que la majorité des Maliens souffrent depuis des années. Nous pensons qu’ils pourront nous aider à franchir cette étape difficile de notre vie.>>.
Au regard de la situation, la majeure partie des intervenants apprécie la démarche de la CEDEAO dans sa forme. Cette appréciation n’échappe pas à des inquiétudes sur le fond de la crise Malienne.
Cinq chefs d’États seront à Bamako ce jeudi pour une sortie de la crise socio-politique .
Aucun sacrifice n’est de trop pour la grandeur du Mali.
Dianguina KEITA