Mali: JOURNÉES D’ÉCHANGES ENTRE LA DIRPA ET LES DIRECTEURS DE PUBLICATIONS DES MÉDIAS , LE PREMIER PAS D’UN PARTENARIAT GAGNANT.
LUNDI 14 FÉVRIER 2022.
L’école de maintien de la paix Alioun Blondin BEYE a abrité deux jours d’échanges ( du 10 au 11FÉVRIER 2022), entre la DIRPA et les directeurs de publications des médias. Deux jours de gymnastiques intellectuelles , de partages d’informations et d’expériences entre les patrons de presse et les Différents chefs de commandements militaires, retraçant les pistes d’un partenariat entre la grande muette et la grande gueule.
Après, le discours de bienvenue du Directeur du centre, à l’unisson, les partenaires ont encouragé l’initiative des FAMAS, la main tendue vers les patrons de presses .
Le chef du bureau, du Centre, de Genève pour la gouvernance ( DCAF) , M. Alexi N’DAÏZE, a apprécié l’initiative du Ministère de la défense et des anciens combattants à sa juste valeur,《 C’est un pas de plus dans les efforts, des acteurs de sécurité , pour la promotion de la gouvernance du secteur de sécurité. Sa particularité et qu’elle consacre, la conjonction des efforts et d’actions dans la recherche de la sécurité pour le pays , explique M. N’DAÏZE.》
Le Directeur de la DIRPA, Général Souleyme DEMBELE, a estimé, que, l’organisation d’une telle rencontre, posera les bases d’une nouvelle coopération bilatérale entte le service de communication de l’armée et la presse, dans le traitement des informations,《 Avec la guerre asymétrique, non conventionnelle, les forces armées se trouvent dans le prisme d’une communication tous azimut. L’armée est l’un des piliers de notre nation. Elle est la creusée, de la cohésion nationale. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique de rapprochement, permettra aux hommes des médias une couverture médiatique positive et augmenter l’estime de l’opinion publique Nationale et internationale sur les forces armées de defenses et de sécurité, explique Général DEMBELE. 》
Quant à Général Madani DEMBELE, secrétaire général du Ministère de la défense et des anciens combattants, représentant le Ministre, a expliqué, que, l’armée espére la participation active de la presse, en cette période de crise,《L’une des préoccupations de l’institution était, Comment promouvoir une communication suffisante et maîtrisée des armées, dans un contexte marqué par des crises .Cela signifie, que, l’armée et les médias, dans le contexte actuel de notre pays doivent maintenir les relations plus fortes , car nulle ne peut exister sans l’autre, conclut Général Madani DEMBELE.》
Pour la première journée, un balai de cinq ( 05) panélistes a animé les debats autour d’autant de thèmatiques.
Dr Adama DIARRA, a exposé sur le , » Traitement de l’information sur des questions de défense et de sécurité, cas du Mali ». Il a expliqué le contexte géopolitique du conflit malien, tout en proposant sa vision du traitement contextuel de l’information, pour un pays en crise.
Fairlie CHappuis, DCAF Genève, s’est entretenu sur le Thème » Médias et Gouvernance du secteur de la sécurité, cas du Mali ». Il a proposé une piste d’analyse et de réflexion sur l’importance des médias, dans la gouvernance du secteur, de la sécurité, tout en précisant l’impact du traitement de l’information sur une zone en conflit.
L’ancien ministre de la communication, M. Gaoussou DRABO, après un brillant exposé sur » l’histoire des relations entre le peuple Malien et son armée et entre les médias et l’armée, de l’indépendance à nos jours « , estime, qu’on est mieux servi , que, par soi même. Il a encouragé la DIRPA à maintenir cette collaboration avec la presse malienne. Il a retracé les grandes lignes du journalisme en période de crise; l’éthique, la déontologie, la mesure et le discernement dans le traitement des informations.
Le président du maison de la presse, M. Bandjougou DANTE, a débattu sur le thème, » Etablir des relations saines et transparentes : Quelles attentes des médias vis-à-vis des forces maliennes ? ». Selon lui, nous sommes citoyen d’un pays , avant de porter la tenue, d’être journaliste. Il a expliqué les difficultés des radios locales dans les zones de conflits, tout en portant l’accent sur la sécurisation des installations des médias.
Le Colonel-major Diarran KONÉ, dernier panéliste de la journée, a fait son exposé sur le thème, » Établir des relations saines et transparentes : Quelle attentes des forces maliennes ? ». Selon, lui, toute difficulté relationnelle relève de trois causes: l’ignorance, l’incapacité et la méchanceté. Il a expliqué l’utilisation contextuelle des mots. Tout en souhaitant la multiplication d’un tel cadre d’échanges entre les deux parties.
Pour la deuxième journée, les chefs d’États majors des différents corps de l’armée, ont succédé sur les tribunes, sous forme de conférence de presse; tout en acceptant de répondre à toutes les questions et préoccupations des journalistes.
D’abord, le Directeur de l’inspection générale des armées et service, le Général Bréhima DIABATÉ , a donné une explication large de sa structure, sa mission et composantes. Cette structure, d’enquête et de veille de droit du personnel, n’a pas un rôle de poursuite explique M. DIABATÉ
Le chef d’État major de l’armée de l’air, Général Alou Boi DIARRA, a expliqué la vision futuriste de l’armée de l’air avec la genèse de sa structure. Selon lui, si en 2012, par cousinage, ses frères d’armes appelaient sa structure » ARMÉE EN L’AIR », compte tenu de la vétusté de ses équipements, l’insuffisance de ses infrastructures. Aujourd’hui, la corporation dispose des avions de transport des troupes, des avions d’attaques et appuis et opère dans trois regions aériennes ( Sénou- Sévaré-Gao). Selon lui, sa structure répond réellement à sa devise, plus-haut plus-loin et plus-fort.
Le général Felix DIALLO, chef d’État major de l’armée de terre, a expliqué la vision stratégique de l’armée de terre. Selon lui, sa structure se donne trois missions fondamentales : la conduite des opérations; la restructuration de l’armée et l’élaboration d’un partenariat avec les conditions du Mali. Selon lui, le seul ennemi de l’Armée de Terre est le temps. Avec 08 régions militaires, 30 régiments mixtes ( 19 infanterie- 03 blindés- 03 artilleries- 02 transports-01 Commandement soutien ), les quatres (04) axes du plan d’action sont gérés à la perfection avec une vision stratégique du commandement. Selon lui, l’effectif représente 80/100 de la force du terrain.
Le chef d’État major de la Garde Nationale, Général Elisée Jean DAO, a expliqué l’organisation, la mission et les perspectives de sa structure. Selon lui, ses éléments sont formés par le Ministère de la défense et des anciens combattants et mis à la disposition du Ministère de la sécurité intérieure. Elle participe aux combats , à la protection des frontières, aux maintiens d’ordres, à la sécurisation des points et axes routiers. Elle est composée de 09 régions militaires, 11 groupements pour renforcer les nouvelles régions.
En réponse aux questions des journalistes : les Généraux font quoi dans nos bureaux, pendant, que, les moins gradés perdent la vie sur le terrain?.
Selon , Général Elisée Jean DAO , 《 l’armée est une société organisée , chacun joue son rôle. Le général est un officier du constat. Il fait la conception et suit l’applicabilité de sa conception. Il y a des officier du terrain, le grade est connu. J’étais sur le terrain, pas pour prendre des armes car , c’est pas mon rôle. Il y a un officier du terrain qui me rend compte. Si vous voyiez un général avec des armes sur le terrain, c’est de la communication, pas pour l’efficacité, explique le chef d’État major de la Garde Nationale.》
Pour une des rares fois , les questions étaient libres, avec une discussion ouverte et franche entre les commandements des forces armées et les Directeurs de publications des médias.
Après deux jours d’échanges entre la DIRPA et les Directeurs de publications, les participants ont recommandé, la compréhension commune et partagée de l’information sur la situation sécuritaire du pays , avec la formation , la disponibilité des sources, grâce à l’instauration d’un cadre de concertation entre les forces armées de défenses et de sécurités et les médias et les partenaires.
Deux jours d’échanges avec une vision commune dans la richesse de la diversité.
Est-ce un concours de circonstances où une réelle politique de changement de l’armée dans sa communication ?
Difficile de répondre à cette question, seul le temps reste le meilleur juge.
Affaire à suivre
Dianguina KEITA
Source : benkadi-infos