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CRISE SCOLAIRE= Point de presse des syndicats de l’éducation après la bavure policière préméditée.

Comme en pédagogue de la violence, M. Famantan Ministre de l’éducation nationale demandait aux syndicats d’éviter la violence lors de la dernière conciliation. Pendant des heures, le Ministre de l’éducation revenait sur cette phrase à plusieurs reprises, comme si de 2016 à nos jours, les Enseignants ont posé un seul acte dans ce sens.

Après l’échec de l’intoxication, l’intimidation, place à la répression : Bonjour la démocratie policière.

La marche du 11 Mars a prouvé les limites d’un gouvernement en manque d’arguments dans la gestion de la crise scolaire.

À quelques mètres du monument de l’indépendance, les policiers se retirent du jalonnent pour former un bloc devant.

Sans explication, c’est le directoire des enseignants qui est attaqué avec des matraques. Suivront une pluie de gaz et sur les Enseignants et sur les autres forces de l’ordre (Gendarmerie, Garde).

Alors qui a donné l’ordre de gazer sans distinction ?

  1. FAMANTAN prévenait -il avec son rappel sans arrêt sur la violence ?

Selon Docteur Omar Mariko sur place << ce n’est pas possible qu’un Ministre de la Sécurité intérieure   agit seul sans avertir les autres corps du maintien qui relèvent de l’armée. Le ministre de l’intérieur a des arrières pensées, j’espère qu’il aura le courage d’assumer …>>.

Le gouvernement cherche a prouvé quoi dans cette histoire de répression ?

Face à l’opinion nationale et internationale, les syndicats de l’éducation ont donné des éclaircissements sur la situation de la crise.

Selon le porte-parole Adama FOMBA et rapporteur :

 Les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016, informent l’opinion publique  nationale et internationale que dans le cadre de la demande d’application d’une loi notamment  la Loi 007 du 16 janvier 2018 en son article 39, une marche pacifique organisée à cet effet a été tenue, le mercredi 11 mars 2020.

 

Dans ce cadre, ils ont adressé une lettre  au Maire de la commune III en  l’informant de l’itinéraire de ladite marche qui va de la Place de la Liberté au Monument de la Paix en passant par le rond-point Niuma Belleza et la Place de l’Indépendance.

 

La marche a commencé dans une atmosphère de sérénité,  mais quand les manifestants sont arrivés  au niveau du Monument de l’Indépendance, la marche a été apparemment réprimée par les agents des forces de l’ordre malgré la volonté des organisateurs de convaincre les policiers de son caractère pacifique.

 

  1. Les personnes arrêtées et les  personnes blessées

Aujourd’hui, nous enregistrons sept (7)  arrêtés  dont :

  • Quatre(4) enseignants qui sont :

 

  1. Aoua KEITA, CAP Kalaban-Coro, Ecole fraternité, arrêtée, maltraitée et humiliée  au Monument de l’Indépendance ;
  2. Harouna TOGOLA,Lycée public de Kalaban-coro ;
  3. Cheick O KOITA, Lycée public de Niamana ;
  4. Moussa TRAORE, École fondamentale Massala.

Toutes  ont été arrêtées pas sur le lieu mais au niveau de l’ENSup.

  • Trois (3) parents d’élèves
  1. Namory SY, médecin, de passage, a été arrêté à la suite de son intervention en faveur d’une manifestante maltraitée par la police.
  2. Doudou KEITA ;
  3. Moussa SISSOKO, tous des parents d’élèves ;

Les personnes  blessées

  • Abdrahamane TRAORE, Professeur d’Economie au Lycée public de Niamana ;
  • Ibrahim Ag HAMADALAMINE, enseignant au CAP de Koutiala ;
  • Baba BOIRE, enseignant au CAP de CC de Bamako.

Toutes ont reçu les premiers soins avant de  regagner leurs familles respectives.

 

  1. LES ACTIONS

Les syndicats ont rendu visite aux camarades interpellés  et leur ont apporté leurs soutiens.

Ensuite, un avocat a été engagé et des investigations sont en cours pour obtenir leur libération. Nous attendons la fin de cette  procédure, si rien n’est fait, les syndicats prendront leur responsabilité.

Concernant le  mouvement en cours, les syndicats vont engager des actions de grandes envergures  dans les jours à venir.

Vous serez très prochainement  informé des actions à entreprendre.

 

CONCLUSION

Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 déplorent  la violation flagrante  des lois de la République et des libertés pour lesquelles des maliens se sont sacrifiés et exigent la libération sans condition des camarades interpellés.

Les journalistes ont posé des questions sur l’état de santé des blessés de la répression.

Selon M. Adama FOMBA << nous sommes en contact avec tous nos blessés, la police pense avoir le monopole du désordre elle se trompe, nous avons secouru des gardes et des Gendarmes avec des sachets d’eaux. Nous sommes des légalistes. D’ailleurs c’est le lieu de remercier leur professionnalisme et leur sens élevés de responsabilités. Je dis bien que ça soit la dernière fois qu’on touche à un enseignant en manifestation pacifique. Car nous avons besoin de la même énergie au Centre et au Nord, pas à BAMAKO sur quelqu’un qui ne demande que l’application d’une loi ni plus ni moins.  Cette répression a renforcé l’enseignant Malien dans sa conviction que plus rien ne sera comme avant. Et je rassure les militants de notre détermination sans faille pour l’application de la loi 007 du 16 janvier 2016 dans son article 39. Nous allons utiliser tous les moyens légaux …> >

Selon Oumane  Almoudou Touré Secrétaire général du SYNEFCT << le régime vient de créer toutes les conditions d’une année blanche, nous ne ferons aucune autre concession. Si IBK veut une année blanche : il aura. Et sans l’application de l’article 39 il n’y a pas d’école jusqu’à la fin de son mandat. …..>>.

Quand à Amadou Coulibaly Secrétaire général du SYNEB << pendant qu’on discutait, je reçois une matraque sur le visage et une pluie de gaz à bout portant. Je rappelle à ce régime que nous sommes des acteurs de la démocratie. Nous l’avons eu au prix de nos vies. Personne ne viendra nous arracher ça….>>. Quant à Sambou FOFANA << moi personnellement je suis resté sans voix. Sans voix sur la réaction de la police et sur les communiqués des autorités. J’espère qu’ils vont lire les rapports de la garde et de la gendarmerie. Depuis quand un enseignant qui est à la fois formateur et éducateur est violent ?

J’espère que ça sera la dernière fois. Ce n’est pas pour ça que le peuple Malien a obtenu la démocratie…>>

Selon les syndicats, s’il y a panique, c’est dans le Camp du gouvernement qui fait un recours à la violence. Au contraire au lieu de décourager, renforce l’unité syndicale.

Dianguina KEITA

 

 

 

 

 

 

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