EDITO = Couvre-misère
Un séjour dans notre couvre-Misère, tu sauras l’enfer.
S’il faut copier tous chez le jour et coller chez la nuit la visibilité fera défaut.
La misère est mon quotidien , mon chef cherche mon humiliation.
Et pourtant ma misère me suffisait, ils veulent mon extermination.
J’étais déjà confiné , Coronavirus leurs convertissent à mon équation.
Alors je comprends que quelques part ma misère a un admirateur secret .
Je marche souvent pour oublier ma misère,
Je vis de jour en jour pour combler le minimum, pour ma famille.
Malgré ma précarité, ils veulent ma mort.
Ils imposent un rythme d’asphyxie sans oxygénation.
S’il faut copier tous chez le jour et coller chez la nuit la visibilité fera défaut.
Chez nous la maladie est plus qu’un business qu’une priorité.
Ils ont déjà divisé nos Dignités en deux camps économiques.
La promesse n’est plus une dette, la parole n’a plus de valeur.
La valeur se meurt sous le poids de l’hypocrisie.
Je voulais juste vivre, car je suis né confiné.
Le couvre-misère isole ma patience et fortifie ma révolte .
Ma misère inspire et aspire ,
Des prophètes auto-proclamés aux politiques immorales, tous en profitent.
Chez nous, l’homme n’a ni valeur ni respect, mais un prix.
Le droit n’a ni fondement, les institutions ni crédibilités,
Malgré ce désordre légalisé ma misère me suffit .
S’il faut copier tous chez le jour et coller chez la nuit la visibilité fera défaut,
Je meurs avec le silence complice de tous.
Mon âme est en flamme, les brindilles crépitent sous le fourneau de mes sauveurs en fête.
Le petit crapaud que je suis, se noie dans l’eau chaude d’une source inconnue.
Selon eux ça n’arrive qu’aux autres.
Je suis misérable et ma misère me suffisait.
Dianguina KEITA