EDITO: Le retour du Misérable.
SAMEDI 12 DECEMBRE 2020
Deux semaines de sevrages,
Deux semaines d’angoisses,
Deux semaines de doutes,
Deux semaines de pertes d’inspirations,
Tout simplement, deux semaines de renforcement de l’être avec son milieu naturel : la Misère.
Pendant que l’humanité se cherche,
Ils perdent leur temps pour valider son sexe.
Pendant que l’Angleterre se vaccine,
La couverture de ma misère se dérobe sur les réseaux sociaux.
Heureusement, qu’ils reportent pour éviter ma révolte.
Deux semaines de grippe Ethiopien accompagné du paludisme est le meilleur laboratoire pour tester sa misère.
Pendant que le regard du voisin te pousse à une lecture labiale.
Une voix intérieure te murmure : j’espère que ce n’est pas la chose ?
On perd le fil, on perd l’espoir car le diable est désormais dans les détails.
Me confié à qui ? Là où il devient l’exposant.
Deux semaines de peur, de silences,
Deux semaines de solitudes sans mes amis virtuels, pas forcément indispensable, mais nécessaires en réalité.
Malgré mes doutes, le passage du côté de la peur me prouve que cette maladie se trouve dans nos murs.
Après un atterrissage forcé dans le monde du paludisme, en cette période de pandémie, on se rend compte que le souffle de vie est précieux.
Ma grand-mère me disait, << pour mieux apprécier la vie, il est préférable d’être vivant>>.
Peu importe son sexe, COVID-19 est une réalité au Mali,
Protégeons nous vivants.
Dianguina KEITA