EDITO : Mon silence
Mon silence ronge mon âme.
Quand l’action dépasse la raison, le silence brûle la conscience.
Quand l’égocentrisme guide ma vision, l’humanisme s’écarte.
Quand l’hypocrisie reflète ma démarche, mes pas trébuchent.
Je voulais garder le silence, ma conscience me grongne.
Une voix intérieure me rappelle que Desmond Tutu n’est pas un prophète.
Elle me rappelle que le silence est complice et coupable.
J’ai voulu me blottir dans mon confort égoïste, ma foi s’oppose.
Mon Mali va mal, les âmes obscures se réjouissent.
Je suis ce seul responsable de ma misère,
Je suis à la fois acteur et spectateur de ma défaite.
Chez moi tout s’explique car la matière est reine.
Ce Mali est désormais dans ma banque car mon cœur est en pause.
Je marche dans l’ombre de mes ancêtres car ma vie est pitoyable.
Ma vérité reste colorée car le ridicule nourri mon âme.
Je suis allergique à la logique, car je vois jamais au delà de mon égo.
Je veux juste avoir le monopole de ton cœur alors donne ton prix .
Chez moi chacun a un prix avec le poids de l’hypocrisie sociale.
Mon silence ronge mon âme, alors, je me ressource.
Ma grand-mère me rappelle << qu’il est inutile de crier sa misère au créateur, car il connaît la Source > >.
Alors je rends hommage avec un silence coupable et complice .
Loin d’un procès, je suis effondré à la barre en larme.
Nous avons que le Mali, Alla-Ka- Hakilignoumandi.
Dianguina KEITA