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LA GENDARMERIE NATIONALE DU MALI : UNE UNITÉ À L’ÉCOUTE DES CITOYENS AVEC DE LA PÉDAGOGIE.

Dimanche 07 Mars 2021.

La cour de la Gendarmerie de Faladie a abrité ce jeudi 05 Mars, une session de formations destinée aux élèves des établissements secondaires des deux rives de Bamako.

Une journée porte ouverte, avec des pédagogues, pour sensibiliser les enfants autour des enjeux de la sécurité. C’est dans cette droite ligne, que la Gendarmerie Nationale en collaboration avec les partenaires internationaux (Police Internationale, MUNISMA, la France…) a organisé une journée porte ouverte à une dizaine d’établissements secondaires sous forme d’ateliers de formations. Les formateurs faisaient le relais entre 4 salles, pour échanger avec les élèves. La formation tournait autour de la lutte contre la prolifération des armes légères, la prévention contre les mines anti-personnel, le fonctionnement de la Gendarmerie, la police des proximités.

Avec plusieurs thèmes, deux ateliers ont réellement attiré l’attention des élèves : la police de proximité et le fonctionnement de la gendarmerie nationale.

Selon Commandant Samba Karim Timbo formateur à l’école de gendarmerie, la police de proximité est un concept, un ensemble des modes d’actions.

Elle est composée de l’ensemble des forces de sécurités : Gendarmerie, garde Nationale, la police, en d’autres termes, toutes les forces de sécurité intérieure. C’est une manière de faire du citoyen un acteur de sa propre sécurité.

Elle a comme objectif :

1-Anticiper et prévenir l’événement.

2- la connaissance du territoire et la reconnaissance par les habitants ;

3- la réponse aux attentes de la population en matière de sécurité

4- l’amélioration de l’image de marque et la qualité du service rendu.

Selon M. Samba Karim TIMBO, l’œuvre humaine n’est jamais parfaite. Le concept peut faire face à des difficultés. La meilleure manière de les résoudre est :

1- consulter les communautés, (le rapprochement)

2- répondre aux communautés, (le renforcement des mesures préventives

3- mobilier les communautés (partenariat)

4- Résoudre les problèmes.

Le second volet a été brillamment exposé par le Chef d’escadron Mamady DIARRA.

Selon M. DIARRA la gendarmerie est une Partie intégrante des forces armées Maliennes. La gendarmerie relève de deux Ministères : celui de la sécurité intérieure et de la défense.

Elle opère sur l’ensemble du territoire national.  Elle a le rôle de surveillance dans  l’armée.

Selon M. DIARRA, elle est pilotée par un Directeur National, qui dirige toutes les activités territoriales. Elle est actuellement opérationnelle dans 11 régions du Mali.

La Gendarmerie nationale du Mali est composée de plusieurs groupements :

1- Le groupement spécial d’intervention de la gendarmerie nationale, qui intervient dans les situations extrêmes (GSIGN) et assure la formation ;

2- Le groupement d’honneur et de sécurité, ou la cavalerie ;

3-  groupement motorisé, c’est la police de la route ;

4- Le groupement cynotechnique, avec les chiens recherche les stupéfiants, les armes les explosifs ;

5- Le groupement des transports Aériens, prévention ;

6- Le groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (nouvelle unité).

Selon le conférencier, dans le cadre de l’engagement opérationnel, elle opère dans 5 secteurs dans le cadre de l’opération Maliko.

Elle veille au respect du droit de l’homme et au moral de la troupe. Car selon M. DIARRA, La violation des droits de l’homme est synonyme d’échec de la mission.

La gendarmerie nationale a deux niveaux de recrutements : les officiers et sous-officiers.

Avec un effectif souvent réduit, les réflexions actuelles s’attèlent autour de :

– recrutement des militaires du rang,

– construction de la DGGN,

– poursuite de la restructuration de la DGGN

-Poursuite de l’opérationnalisation des unités de gendarmerie créées,

– création d’unités de gendarmerie dans les régions,

– la bancarisation.

Selon l’actuel Directeur Général de la Gendarmerie. Sambou Minkoro DIAKITÉ l’exercice s’inscrit dans le cadre d’un échange bilatéral avec les élèves, << nous allons partager avec vous des valeurs sûres. A votre niveau, nous allons recevoir vos préoccupations et vos attentes sur la gendarmerie nationale. Le ressenti de la population est important pour nous, ça nous permet de nous améliorer car nul n’est parfait. Les faiblesses de notre système, Vous allez nous apporter votre contribution en nous disant ceux que vous appréciez chez nous et ceux qui fasse mal à votre niveau. C’est la rencontre du donner et de recevoir car pour moi ici, il n’y a pas ici d’autorité, mais des citoyens Maliens qui échangent conclu l’actuel patron de la Gendarmerie Nationale du Mali>>.

Avec un débat ouvert, les conférenciers ont répondu à toutes les questions des élèves.

Aucun paramètre n’a été exclu, du mode de recrutement, aux différentes interventions dans la cité, la curiosité des élèves rendait chaque module interminable.

Les participants espèrent la continuité d’une telle initiative pour briser le mur de la méfiance entre la gendarmerie nationale et la population civile.

Dianguina KEITA

 

 

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