Les Coulisses de l’Elysée : La Dignité de SEM M’BA DAW Douche les ambitions de l’Elysée.
Mardi 06 AVRIL 2021.
Dans un contexte, où la politique est devenue une profession, les valeurs ont presque disparues.
Une dizaine d’hommes politiques gèrent le Mali depuis plusieurs décennies, conduisant le pays dans un désordre presque légalisé.
Les coups d’État à répétition, sont des expressions d’une gouvernance chaotique avec des hommes forts (intouchables), des institutions faibles.
Au centre du système, un noyau, qui s’autoproclame indispensable, utilisant le peuple à un remplacement Constant. Les régimes changent avec les mêmes têtes (le changement dans la continuité. Rire).
Après l’avènement du 18 Août 2020, le peuple réclame un Mali nouveau (Mali-Koura).
La transition n’a pas forcément un bâton magique. Mais elle arrive à bouger certaines lignes à travers, son conseil National de transition et le dynamisme de certains ministres.
Mais le fait marquant reste la visite de SEM M’BA DAW à Paris. Le président de la transition, SEM Bah N’DAW s’est rendu le mardi 26 janvier 2021 à Paris, pour une visite de travail de 72 heures à l’invitation du président français, Emmanuel Macron.
Cette visite était la meilleure opportunité pour certains dirigeants Africains, sous influences françaises, de maintenir la pression sur les autorités de la transition.
Ce déplacement du dirigeant malien permettait d’examiner « la coopération franco-malienne et d’échanger sur le Sommet du G5 Sahel prévu à N’Djamena au Tchad le Février passé », selon le communiqué de la présidence de la république.
Selon nos sources, cette visite fût la rupture totale avec la gouvernance de soumission.
Selon nos sources, après les salutations d’usages, << l’Elysée demande à SEM de se débarrasser du Colonel et ses putschistes>>.
Avec une voix grave, le vieux << Mignakan>>, demanda une rectification de langage, tout en souhaitant ne plus entendre le mot (Putschiste). Selon nos sources, il estimait travailler avec des fils du pays. Sans eux, il ne serait jamais à l’Elysée.
Brusquement, le ton monte, malgré une tentative d’intimidation, le vieux colonel retraité, reste dans ses bottes.
Dès lors, un chef d’État de CEDEAO est saisi. Un vol spécial avec un ancien Premier Ministre de ce pays est affrété, pour éviter le risque d’une colonelisation de la zone UEMOA.
Selon nos indiscrétions, à force de savonner l’émissaire, celui-ci finit par présenter ses excuses.
Dès lors, SEM M’BA DAW se rend compte que les colonies françaises ne représentent que des exécutants à la solde d’un maître d’esclaves.
Après analyse de la situation, le digne héritier de Modibo KEITA, décida de rentrer au pays sans la traditionnelle rencontre avec la diaspora Malienne.
Selon nos sources, SEM M’BA DAW estima éviter d’autres erreurs de communications, comme celles de la RCI sur la crise sociale (contre la grève de l’UNTM).
La réponse de Pau était-elle une pression, pour maintenir le Mali dans un désordre sans fin ?
Il serait difficile de répondre à cette question.
Pour renouer le contact avec les nouvelles autorités, après l’échec du plan A (la Division), les partenaires ont estimé à l’époque que la transition a fait plus d’efforts dans le processus de paix en six mois, que l’ancien Président.
La dignité humaine est la valeur la plus sacrée, SEM M’BA DAW semble retranscrire, les bases d’une nouvelle coopération bilatérale avec un respect imposé. L’actuel locataire de Koulouba espère une coopération juste entre les deux pays dans un cadre fraternel.
Selon un adage Malinké, << Quand on demande à un berger de faire un sacrifice le vendredi. Il songe forcément aux laits du vendredi, sinon les vaches ne changent pas de propriétaires le Vendredi>>.
Personne ne viendra construire le Mali à la place des Maliens, la France reste un partenaire qui a juste besoin d’une présence humaine dans ses différentes coopérations.
À Pau, SEM M’BA DAW a exposé sa peau pour sauver celle d’une transition, sur la base d’une confiance réciproque avec ses colonels.
Affaire à suivre..
Dianguina KEITA
