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LES SYNDICATS DE L’EDUCATION SIGNATAIRES DU 15 OCTOBRE 2016 FACE A LA PRESSE

 Un document lu par le Porte-parole Adama FOMBA =

L’application de l’article 39 qui stipule que : « Toute  majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et Spéciale »

  1. Les démarches

Les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 dans le souci d’éviter une éventuelle crise ont engagé plusieurs démarches. Ainsi ils ont adressé deux(2) correspondances au Premier ministre :

  • La première, le 06 septembre 2019, pour demander l’application de l’article 39 de la loi portant statut du personnel enseignant ;
  • La seconde, le 16 septembre 2019, pour demander une audience.

Les syndicats ont voulu prendre à témoin l’opinion nationale et internationale, c’est pourquoi, ils ont tenu des réunions d’information et de sensibilisation  avec les associations et membres de la société civile, le mercredi,11 septembre 2019 et le regroupement des partis politiques, le jeudi 12 septembre 2019 à la Maison de l’enseignant.

 

A  leur  demande, les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016, ont été reçus par le Premier ministre, le vendredi, 04 octobre 2019 à la Primature.

 

Au cours de la rencontre, il a été question de l’augmentation des 20% dont doivent  bénéficier les enseignants régis par la Loi N°2018-007  du 16 janvier 2018, Portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale suite à la valorisation de la grille annexée au Statut général.

 

Sur la question, le chef du Gouvernement a reconnu la pertinence du point et s’est dit déterminé à honorer l’engagement de l’Etat car, l’augmentation est prévue par une loi et le gouvernement n’a d’autre choix que de l’appliquer.

 

Ainsi, il s’engage à appliquer le point avant la fin de l’année 2019. Une commission composée des syndicats, du ministre délégué chargé du budget et du Bureau Central des Soldes sera mise en place afin de travailler sur la question.

 

Les syndicats, toujours dans leur quête de solution à la question, ont rencontré la Commission de Bons Offices pour la Résolution de la crise scolaire, le 24 octobre 2019 pour partager avec eux  les différentes informations et solliciter leur accompagnement afin d’aller à un dénouement heureux.

  1. LES NEGOCIATIONS

Les 12, 14,15 et 16 février ; se sont tenus les travaux de la commission de conciliation sur le préavis de grève des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, dans la salle de conférence du ministère de l’éducation nationale.

Tout au long des travaux, la partie gouvernementale, a mis l’accent sur la situation sécuritaire et financière du pays, le nombre élevé des enseignants tout en insistant sur la non soutenabilité budgétaire de la demande des syndicats ainsi que les effets collatéraux.

Ainsi, elle a  maintenu sa proposition faite lors des travaux tenus en novembre 2019 c’est à dire octroyer un indice plafond de 1100 en 2020 et  de 1200 en 2021.

A toutes ces propositions, les syndicats ont opposé les arguments selon lesquels, on ne négocie pas une loi ; et la question sécuritaire, financière et l’effectif des enseignants ne sauront  être des arguments pour ne pas appliquer une loi.

Aussi, les syndicats ont rappelé  les promesses du Premier ministre, Chef du Gouvernement, ministre de l’Economie et des Finances, tenues le 04 octobre 2019, lors de la rencontre qu’il a bien voulu accorder aux syndicats à la Primature.

Ils ont souligné que ces promesses ont été renforcées par le Président de la République qui a instruit le Premier ministre de satisfaire les revendications des syndicats, le 05 octobre 2019, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des enseignants.

Enfin les syndicats ont demandé à la partie gouvernementale de s’inscrire dans la dynamique de l’application de l’article 39 conformément aux indices 1272 et 1387 respectivement en 2019 et 2021.

  1. LES PROPOSITIONS :
  2. QUE PROPOSE LE GOUVERNEMENT ?

Le gouvernement propose aux syndicats les indices plafonds suivants :

  • 1100 en 2020 ;
  • 1200 en 2021.

Que valent les 1100 sachant bien que l’indice plafond des enseignants est de 1060 ?

Le statut général était à 920.Il a bénéficié d’une majoration de 180 points.

Le gouvernement propose aux enseignants 1100 c’est une augmentation de 40 points.

Estimons en pourcentage la proposition faite par le gouvernement.

 

Taux= (1100-1060)/1060 = 40/1060 = 0.0377= 3.77%.

  1. QUE VEULENT LES ENSEIGNANTS ?

Les syndicats d’enseignants demandent au gouvernement d’appliquer l’article 39 sur la grille annexée à leur statut conformément aux 20% et  aux 9.10%.

C’est-à-dire :

En 2019 : 1060 X 1.20= 1272 ;

En 2021 1272X1.09 =    1387.

DIFFERENCE :

Donc à la place 1272  à compter de 2019, le gouvernement  nous propose  1100 à compter de 2020 et à la place  de 1387 en 2021, il nous propose 1200.

COMMENTAIRE :

Le gouvernement se dit être prêt à appliquer l’article 39 en nous proposant 3.77% en lieu et place de 20% et qu’on a refusés. Cela est un mensonge d’Etat.

Il est dans la dynamique de ramener les enseignants de façon subtile dans le statut général et de leur faire perdre les acquis syndicaux obtenus depuis 2018.

A l’analyse, pour éviter l’anarchie qui découle de cette situation nous devons poser quelques questions :

-Quel est l’impact du non-respect de la loi dans une démocratie ?

-L’Etat ne doit-il pas imposer le respect de la loi dans une démocratie ?

-Le devoir de tout citoyen n’est-il pas la soumission à la loi ?

-Le rôle du peuple n’est-il pas de veiller à l’application des lois ?

-Il y a-t-il un citoyen au dessus d’une loi ?

-Aujourd’hui c’est l’enseignant et demain ?

Nous avons le devoir d’éviter la contagion par le respect de la loi qui  est un devoir républicain.

CONCLUSION :

Les syndicats de l’éducation, signataires du 15 octobre 2016 bien que disposés au dialogue entendent poursuivre  toutes les actions légales pour faire appliquer la loi dans un pays démocratique.

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