Mali: On ne fera pas de l’argent au mépris de la santé de la population, nous veillerons au respect des textes, car, quand chacun est à sa place les vaches sont bien gardées affirme M. Gaoussou Coulibaly Président de la Haute autorité de communication ( HAC), lors de la présentation du monitoring des médias sur la publicité des médicaments et autres pratiques des tradithérapeutes/marabouts, aux partenaires stratégiques.
JEUDI 07 SEPTEMBRE 2023
C’est à travers une table ronde à la HAC ce jeudi 07 septembre 2023 sur le résultat de monitoring des médias sur la publicité des médicaments et autres pratiques des tradithérapeutes/ marabouts, que, le président de l’institution a demandé une synergie d’action autour d’un fléau qui ronge la santé publique.
Pour débattre du problème, la haute autorité de la Communication a invité l’ordre des médecins et pharmaciens, des thérapeutes traditionnels, les services techniques spécialisés, les faîtières de presse et la société civile , pour expliquer l’ordre légal dans la gestion du fléau.
La présentation se portait sur deux sessions monitorées sur la publicité sur les médicaments et la publicité clandestine. Si, la première étape a concerné 19 médias dans l’intervalle du 03 au 09 Mars 2023 ; la seconde a enrôlé 15 médias ( 13 radios et 2 TV /Marabouts/Charlatans) .Le rapport a abouti à une prise de conscience pour préserver la santé publique d’où l’implication de tous les partenaires par la haute autorité de communication.
Selon, le président de la Hauteautoritédecommunication, M. Gaoussou Coulibaly, la HAC sensibilisera et agira en fonction de ses limites, 《 La publicité est autorisée dans les normes, dans les respects des textes. Nous sommes pas une institution de répression, mais, de sensibilisation et de veille des textes.》 A-t-il affirmé
Selon, M. Coulibaly la HAC travaillera avec tous ses partenaires stratégiques, 《 Nous avons l’obligation d’informer nos partenaires, pour éviter les effets indésirables des publicités mensongères. Nous accordérons un délai de grâce d’ici Décembre pour appliquer les textes. En plus , nous poussons les vendeurs des ces médicaments traditionnels à aller vers les structures spécialisées pour avoir une autorisation conforme à nos textes. 》 A-t-il expliqué.
Pour M. Gaoussou Coulibaly président HAC, les conséquences sont des sujets de réflexion pour toute la population Malienne, 《 C’est une préoccupations de Santé publique. Au terme du délai nous allons appliquer la loi . Ceux qui créent les médias, doivent avoir les moyens d’alimenter. Le bouche à oreille peu conduire aux médicaments qui n’ont pas un certificat. Il faut pas au nom de la fragilité économique se soustraire du respect de la loi. Si vous voulez être un médias , mettez- vous dans les conditions . La loi est dure mais c’est la loi. Il n’aura pas d’exception dans son application. À partir de maintenant, que, chacun sache que les publicités sur les médicaments traditionnels sont réglementées par des textes.》 Conclut M. Coulibaly.
Docteur Sambou Soumare, churigien au nom de l’ordre de l’éthique de la Médecine, estime, que, la mauvaise pratique ne date pas d’hier, 《Certains profitent de la méconnaissance des malades, un jour un malade est venu me voir, pour me dire qu’il cherchait Dr Soumare. Je lui ai demandé s’il connaissait Dr Soumare. Il m’a dit oui, car il fut opéré par lui . Je lui ai demandé de me montrer à son arrivée. Il se trouve, que, celui qui se faisait passer pour moi, était un interne 》A-t-il expliqué
Dr Soumare estime qu’il faut respecter la dignité de l’homme. Il faut faire du bien à l’autre mais dans l’expertise, dans la justice et l’équité. A chacun, ce qu’on doit lui lui donner.
Selon, Pr Rokia SANOGO , chef du département Médecine traditionnelle de l’institut National de la santé Publique, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, 《 Travaillons pour préserver le potentiel contre les fauteurs de troubles. La médecine traditionnelle avait un rôle social. C’était pour soulager à zéro franc , c’est notre culture notre santé, nous devons préserver. 》 A-t-elle confirmé.
Enfin elle a déploré la complicité des agents de l’état dans la diffusion des fausses informations au profit de l’argent et l’absence de la mise en valeur de la propriété intellectuelle des médicaments.
M. Thierno Hady Thiam vice-président du Haut conseil Islamique, estime qu’il y a une confusion autour des termes et l’application des lois résolveront la situation actuelle, 《 je pense, que, le malien est dans sa tradition. Le marabout n’est pas une profession , car, c’est une étiquette de la colonisation. Sinon, c’est pas une profession. Je me pose une question, mais le coran mélangé avec les feuilles des arbres est-ce la tradition ou la religion? . Pourquoi on reste éternellement dans les sensibilisations. Il faut sensibiliser, mais il faut appliquer les lois.》 A-t-il expliqué .
Après des échanges, M. Gaoussou Coulibaly à invité les partenaires à maintenir la vulgarisation des textes sur les publicités pour éviter les dérapage par méconnaissance.
Affaire à suivre.
Dianguina KEITA
Source : Benkadi-infos